La planète golf avait les yeux rivés sur le Los Angeles Country Club pour la tenue du troisième majeur de la saison 2023. Après une pause de 75 ans, le prestigieux US Open était de retour dans les terres de la démesure. Cette démesure, on la sentit par la largeur inhabituelle des allées mais pas dans quantité limitée de spectateurs qui y étaient présents. Voir une foule d'une rangée de spectateurs de profond suivre Rory McIlroy dans une ronde finale d'un tournoi majeur ressemblait à une scène filmée en pleine pandémie de Covid-19. Cependant, le téléspectateur a tout de même eu droit à de magnifiques moments.

D'entrée de jeu les rondes record de 62 par Rickie Fowler et Xander Schauffele (à 15 minutes d'intervalle) ont imposé le rythme. Les organisateurs de la USGA avaient mis l'emphase sur la difficulté des angles d'approche des verts et les obstacles en périphérie de ceux-ci. Cependant, lorsqu'on a affaire aux meilleurs golfeurs de la profession, lorsque ceux-ci ont des allées de plus de 45 verges de largeur avec lesquelles composer, les bas pointages risquent de pulluler. C'est exactement se qui s'est produit régulièrement au cours de la compétition. Outre les rondes records de Fowler et de Schauffele, Tom Kim inscrit un premier neuf de 29 samedi et Tommy Fleetwood conclut le tournoi avec un 63.

Dimanche, beaucoup espéraient une lutte à plusieurs joueurs, dont Rickie Fowler qui partageait la tête à l'issue de la troisième ronde. Cependant, ce dernier connu une ronde finale difficile pour glisser en 5e place. Scottie Scheffler connut encore une fois des difficultés sur les verts, ce qui fait en sorte qu'il ne fit jamais réellement dans la course au titre. On eut plutôt droit à un duel entre Wyndham Clark, dont la seule victoire en carrière eut lieu il y a quelques semaines au Wells Fargo et Rory McIlroy qui tentait de mettre fin à une disette de neuf ans en tournois majeurs. Dès le départ, Clark démontra un aplomb digne d'un vétéran, tout particulièrement avec son jeu court. De son côté, Rory connut une ronde sans faille du tee au green (il a atteint 16 des 18 verts en régulation). Cependant, un mauvais coup de wedge au 14e trou et l'absence de coups roulés cruciaux qui tombent au fond de la coupe ont anéanti ses chances de prétendre au titre. Clark conclut la compétition en sauvant la normale au 17e avec une approche en bordure de vert parfaite et en y allant de deux putts à partir d'une distance de 60 pieds au 18e. Le jeune prodige signe sa seconde victoire en carrière et entre dans l'histoire à jamais. 

Ailleur sur la planète golf

PGA Tour Canada

Le Québécois Étienne Papineau (que j'ai eu la chance de coacher lors de son passage à l'Académie St-Louis et au cégep St Lawrence) avait atteint les qualifications finales pour ce même US Open il y a quelques semaines. Il avait dû s'avouer vaincu lors de cette épreuve finale de 36 trous. Il profita de ce trou à son horaire pour participer au Royal Beach Victoria Open. Comme le hasard fait parfois bien les choses, Papi connut un semaine d'exception et il domina la compétition. Il met ainsi la main sur sa seconde victoire professionnelle et sa première sur le PGA Tour Canada. Il termine avec un total de -18, 5 coups devant ses plus proches adversaires. Habituez vous à voir son nom au sommet des tableaux des meneurs! Papi est un athlète ayant connu une progression constante à chaque étape qu'il a franchi. Je ne serais pas surpris de le voir évoluer sur le PGA Tour d'ici quelques années.

LPGA

Leona Maguire remporte le Meijer LPGA Classic deux coups devant Ariya Jutanugarn. Brooke Henderson termine à égalité en 42e position.

Comme dirait Brooks Koepka, on se voit la semaine prochaine au Travelers Championship!

Bonne semaine les Dudez!

Alex Laflamme